Le don d’organes est à l’origine de tout processus de greffe. Il consiste à transplanter un organe sain et vital à un malade souffrant de graves déficiences. Au cours des 10 dernières années, le nombre de greffes a connu une augmentation de 30%. Cependant, pour 14 400 patients en attente, seul 4 700 greffes sont réalisées tous les ans en France. Une situation critique pour les autorités médicales. En effet, si pour quelques organes il est possible de faire un don de son vivant (comme le rein), 90% des dons se font sur un individu en mort cérébrale.

Le cadre législatif

Le don d’organes est encadré par la loi n°2011-814 du 6 août 2004, modifiée le 7 juillet 2011.
Il repose sur les grands principes et axes suivants :

  • Le consentement présumé, qui suppose que tout individu qui n’en a pas fait la déclaration accepte de donner ses organes. Pour refuser officiellement le don d’organes, il faut s’inscrire sur le registre national des refus.
  • Le don d’organe est anonyme. Le nom du donneur ne sera pas communiqué au bénéficiaire, et inversement. La famille du donneur peut cependant demander la liste des organes prélevés et la réussite des greffes.
  • Le don d’organes est gratuit et non rémunéré, afin d’éviter tout commerce concernant les transplantations.
  • L’Agence de biomédecine gère la liste des malades en attente de greffe et décide seule de la destination des organes prélevés.

 

Conditions de prélèvement 

Dans le cadre du don d’organes, il est essentiel de différencier organes et tissus.
Le don concerne :
- Pour les organes : le cœur, le poumon, le foie, le pancréas, le rein et l’intestin.

- Pour les tissus : la cornée, la peau, les veines et artères, les valves du cœur, les os, les tendons, les cartilages.

Pour faire un don, le donneur doit avoir un corps relativement intact. La cause de la mort peut-être : un AVC, un arrêt cardiaque ou encore un traumatisme crânien.

L’âge du donneur n’a pas d’importance. Une seule exception est faite pour le prélèvement du cœur, dans ce cas-là on privilégiera un donneur de moins de 40 ans.

 

Les étapes de prélèvement

Le prélèvement des organes doit aller très vite, en seulement quelques heures, afin d’assurer leur bonne conservation.
La première étape est effectuée par l’équipe médicale, qui vérifie l’état de mort encéphalique (la personne ne respire plus, ne bouge plus, n’est plus consciente et ne présente plus aucun signe d’activité cérébrale). On constate alors officiellement son décès.
La Coordination hospitalière des prélèvements informe alors l’Agence de biomédecine du futur don.
L’équipe médicale vérifie l’état des organes à prélever et les degrés de compatibilité. Les organes sains sont alors prélevés lors d’une opération chirurgicale respectant les normes d’hygiène.
 

Le don d’organes en chiffres

  • En 2017, le cap des 6 000 greffes a été franchi pour la première fois avec une hausse de 3,5%.
  • Entre 2012 et 2017, le nombre de greffes a augmenté de 19%. Malheureusement, dans le même temps, le nombre de demandeurs de greffe a lui aussi augmenté.
  • Après le rein, les organes les plus transplantés en 2017 ont été le foie, le cœur, les poumons et le pancréas.
  • Le pourcentage de « refus de prélèvement » a baissé de 2,5 points, pour atteindre 30,5%.

Sources : www.france-adot.fr , www.lassurance-obseques.fr