Indigents : adjectif désignant une personne qui est dans l’indigence, qui est très pauvre.
Aujourd’hui, l’appellation de « indigents » ou de « carré des indigents » est erronée, mais encore très utilisée dans le langage commun. Nous faisons le point sur les funérailles de ceux qui ne peuvent financer les leurs.

 

CARRÉ DES INDIGENTS : UNE APPELLATION ERRONÉE

Le carré des indigents est, à l’origine, une parcelle de terrain réservée, dans certains cimetières, aux défunts dont le corps n’avait pas été réclamé par ses proches. A l’époque, déjà, l’appellation de « carré des indigents » était non-officielle et péjorative. Il fallait lui préférer le nom de « fausse commune ». Depuis 1991, la fosse commune a été rebaptisée « terrain commun » et désigne l’espace du cimetière qui permet à toutes et à tous le droit d’avoir une sépulture individuelle.
Les terrains communs ont vu leur superficie réduite par la multiplication des concessions individuelles. Les communes ne lui attribuent plus qu’une petite parcelle, aussi appelé « carré ».

 

QUI EST CONCERNÉ ?

Tout le monde peut demander à se faire enterrer dans le terrain commun. Le choix peut être motivé par un manque de revenu, ou par une volonté de ne pas payer une concession privée.
Le terrain commun est, cependant, le lieu d’inhumation par défaut des personnes dont le corps n’est pas réclamé à l’institut médico-légal : indigents, SDF, etc.

 

TERRAIN COMMUN : QUELLE DURÉE ?

La sépulture est assurée pour un minimum de 5 ans. Certaines communes portent ce délai à 10 ans, tandis que d’autres n’exhument un défunt que lorsqu’il faut faire de la place pour un nouveau. Les délais de sépultures sont donc très aléatoires d’une commune à l’autre.

 

Au bout de cinq ans, à minima, la famille peut :

  • Demander à conserver l’emplacement de sépulture et en demander sa transformation en concession. Cela est rarement accepté dans le cadre d’une sépulture en cercueil, mais l’est beaucoup plus pour les défunts en urne.
  • Demander à exhumer le défunt pour obtenir une concession dans un autre lieu du cimetière, opter pour l’ossuaire ou la dispersion.

Sans demande de la famille dans le délai imposé par la mairie, le maire décide seul de l’avenir du défunt, sans avoir d’obligation d’information auprès de la famille :

  • Il peut demander la crémation des restes du défunt lorsque celui-ci est en cercueil, uniquement dans le cas où aucune opposition du défunt ou de son représentant n’est connu.
  • Il peut demander la dispersion des cendres au jardin du souvenir pour les défunts en urne, sauf si une opposition à la dispersion est connue.
  • Il peut demander le dépôt du défunt à l’ossuaire.

Source : www.ooreka.com