En octobre 2017, une controverse avait agité un diocèse américain. En effet, l’évêque avait demandé à ses prêtres de « prendre certaines précautions » avant de célébrer les obsèques religieuses de personnes homosexuelles. Bien qu’assez rare, le refus de célébrer ce dernier rite est permis par l’Église.

 

Que s’est-il passé dans le diocèse américain de Madison (Washington) ?

Mgr Robert Marlino a créé une controverse dans son diocèse (état de Washington), en « émettant des réserves sur la célébration d’obsèques religieuses pour les personnes vivant en couple avec un partenaire de même sexe ». Il avait invité par courrier tous les prêtres du diocèse à prendre en considération le fait de savoir si « le défunt ou son partenaire étaient des promoteurs du mode de vie gay ».
Le courrier avait alors été rendu public par un blog local, provoquant la colère des associations LGBT.

 

Une situation rare

De nos jours, les cas de refus de funérailles religieuses sont de plus en plus rares et sont généralement réservées à des situations « exceptionnelles ». Ces refus prennent généralement un tour politique et sont fortement médiatisées.
Une polémique avait d’ailleurs eu lieu en 2016 au Canada lorsque des évêques canadiens s’étaient opposés à la législation de l’euthanasie, refusant ainsi des funérailles religieuses aux personnes ayant eu recours à l’euthanasie ou au suicide assisté.

 

Mais que dit l’Église ?

L’Église prévoit que toute personnes baptisée a le droit à des obsèques religieuses, ainsi que les catéchumènes (personne à qui on instruit la foi chrétienne pour le préparer au baptême), et les enfants décédés avant d’avoir pu être baptisés.
Cependant, le code de droit canonique établit une liste de personnes devant être privées de funérailles ecclésiastiques et, parmi elles, se trouvent « les autres pécheurs manifestes, auxquelles les funérailles ecclésiastiques ne peuvent être accordées sans scandale public des fidèles ». C’est sur ce dernier point que se basent certaines évêques pour refuser les obsèques de certaines personnes, semant ainsi le désaccord entre les différents évêques. Or, toujours d’après le droit canonique, c’est à l’évêque du lieu que revient la décision finale.

En théorie, donc, l’Église peut donc refuser de célébrer des obsèques, pour diverses raisons. 

 

Source :
www.la-croix.com